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Date de création : 19.07.2011
Dernière mise à jour : 05.01.2014
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foie gras sans douleur?

Publié le 19/12/2012 à 14:06 par laplumetlecrit Tags : monde heureux animaux oiseaux animal extrait bretagne

Canards heureux ?

Notre enquête nous a menés au cœur du Sud-Ouest : nous voulions voir, nous voulions savoir. Et nous avons vu. Nous avons eu du mal, les portes des salles de gavage sont pour la plupart hermétiquement fermées : « Circulez, y’a rien à voir ».

Mais voici qu’un gaveur nous accueille. Bien sûr qu’il va nous montrer ! Lui, il fournit le groupe Labeyrie. Et il est aux nouvelles normes, comme l’a dit le Président.

On a de la chance, ils ne sont pas nombreux à respecter les textes communautaires sur la protection des animaux : en effet, à ce jour,75% des élevages français sont encore en infraction, leurs salles de gavage étant équipées de cages individuelles interdites où les canards ne peuvent même pas étendre une aile. Nous allons donc découvrir les cages du futur.

Entrée dans la salle… stupeur. Les canards sont enfermés à quatre dans des cages. S’ils peuvent tout de même bouger davantage qu’en cage individuelle, étendre les ailes reste un défi et le sol grillagé est nu… pas très réglementaire : où est la litière ? Peut-on sérieusement parler de bien-être animal dans ces conditions ?

 

Mais voilà qu’arrive le moment du gavage.Il paraît que les canards aiment se faire gaver. Accourent-ils vers le gaveur ? A priori non, vu les grilles qui se rabattent sur les canards affolés et les plaquent au sol dans des positions éprouvantes. Ne chercherait-on pas plutôt à les empêcher de fuir ?

Ainsi bloqués, « ils sont en long, en travers… », nous dit le gaveur. Pas très pratique pour le gavage mais le tuyau se fait pourtant son chemin dans le gosier pour propulser sa pâtée de maïs jusqu’au jabot de l’animal. Objectif : déclencher une stéatose hépatique en douze jours. Facile avec le gavage.

Maladie ou pas ?

A écouter les producteurs, pas du tout, parce que c’est réversible. Mais depuis quand une maladie réversible n’est-elle pas une maladie ? Si vous chopez la grippe, que vous en guérissez, n’étiez-vous pas malade ?

Et d’ailleurs cette maladie n’est pas réversible pour tout le monde, si l’on en juge le million de canards qui meurent en gavage chaque année. Cela fait six fois plus que pour des canards non-gavés : il y a là tout de même une sérieuse altération de la santé de ces oiseaux...

Ils sont haletants dans leur cage après le gavage, et cherchent à régurgiter cette pâtée qui va au fil des jours multiplier par dix le volume de leur foie. Et c’est ce foie malade de canard en batterie qui trônera encore sur beaucoup de tables françaises – à l’étranger, on juge ce met plutôt cruel et écœurant...

Monsieur le Président, Monsieur Garot, y’a-t-il de quoi être fiers ? La production du foie gras ressemble aujourd’hui à s’y méprendre à celle des porcs en Bretagne. Dans les salles de gavage – qui vous sont fermées – on voit des oiseaux affaiblis, apeurés ou mourants. On constate que les normes – les limites réglementaires posées à ce qu’ils endurent – y sont allègrement bafouées.

Il serait grand temps d’ouvrir les yeux et de faire le ménage dans nos traditions. A quand une rencontre pour en parler ? En attendant, nous vous envoyons ce reportage sur le foie gras du Sud-Ouest

extrait:

Monsieur le Président, du foie gras Labeyrie, ça vous dit ? source:planéte rue 89